Récit du 25 juillet
2002, Yesa
Un résumé du séjour à Yesa 2002
:
Il commence par le passage de la brume au soleil lorsque l'on passe
le dernier col. Ensuite on débouche sur la vallée de Lumbier
avec la lumière de fin du jour, dont la douceur et les ombres
portées met en valeur les couleurs chaudes d'été,
jaune d'or des blés coupés, ocre de la terre labourée,
qui contrastent avec le gris des zones érodées ou encore
sauvage !
Ensuite le gîte, coquet et confortable, situé dans un hameau
perché au dessus d'une petite vallée infiniment paisible.
Michel Leuchtmann est venu en famille la première semaine, j'ai
laissé la mienne pour 15 jours chez des amis à San Sebastien,
à une heure et demi de route, et je les rejoints pour les 2 WE
; Michel MOUSSIER est le permanent du site.
Les vols : pour la plupart locaux ou de tout petits cross, avec une
prédominance de températures fraîches et de vent
du Nord sensible. Où est l'Espagne caniculaire ?
Beaucoup de vautours nous accompagnent en vol, surtout quand on peut
voler coté Sud ; côtoyer en l'air ces grands voiliers suffit
à justifier le voyage.
13 jours sur place, 9 jours volables, 8 jours volés, Michel
Leuchtmann fait 2 beaux vols en spirale Bi.
Une devise pour ce site : rester optimiste, l'aspect tristounet voir
totalement bouché du ciel au réveil n'empêche pas
de faire de beaux vols.
Le meilleur exemple : une petite escapade à Loarre, MM et moi
faisons toute la route sous un ciel bouché, arrivés à
l'atterro officiel à 13h30, le déco est toujours dans
les nuages, et 2 heures plus tard, vol dans un ciel quasiment tout bleu,
survol du château et des gigantesques Molles, monuments naturels
de pierre rouge.
Enfin, cerise sur le gâteau, la dernière journée
de vol avec les conditions de l'année ;
Là encore, des perspectives pessimistes au décollage,
avec un objectif, décoller avant que le vent passe Nord, et tenir
si l'on peut. Le début est effectivement difficile, mais je réussis
à partir vers l'est, et progressivement, le plafond s'élève
et les cumulus apparaissent : bases à 4300m, VZ à 4,5m/s
intégré, pas trop turbulent, woah ! (les vautours montent
au moins à 3800m)
Regarder les plus haut sommet des Pyrénées d'au-dessus,
cela ne doit pas arriver souvent, en tous cas le spectacle est magnifique.
90km aller, 28km retour, soit 118km au total en 5 heures, 3000m de gain,
j'ai explosé tous mes records personnels.
MM, qui m'a suivi en voiture, s'est arrêté sans le préméditer
au bord du champ que je choisis pour me poser, et nous avons droit à
un magnifique coucher de soleil au moment où nous redescendons
les voitures du déco ; la journée de rêve.
Je reviendrai ! j'en veux encore.
François LLORENS |