Un club comme les autres

Plus de 20 ans d’âge, est-ce assez pour faire du bon vin ? et pour un club de vol libre ?
Le PSUC dont la douceur du sigle indique qu’il est le club du Sud de Paris, regroupe plus particulièrement des deltistes et quelques parapentistes.
Réussir aujourd’hui à maintenir un effectif d’une vingtaine de pilotes, tient un peu de la gageure. Alors pour recruter, rien de tel qu’un peu de proximité et autres ingrédients permettant de former une équipe apte à accueillir les jeunes.
Le chaudron de la potion fut Val Louron !
Après un W.E. de découverte du delta sur pente école en région parisienne, direction dès Pâques vers une célèbre école dont je tairai le nom, et qui accueille nos jeunes recrues.

Prenez un site, large, généreux, avec une brise de vallée, un atterro très grand et puis sur pente école une spirale, une pincée de Bana-Bana, peut-être du vol captif sur le toit d’un véhicule, n’oubliez pas la façon la plus simple de saisir les montant de trapèze, d’une aile pensée pour les élèves et des petits riens encore qui évitent de vous éreinter…. un remonte-aile…. Que sais-je ? En quatre ou cinq jours vous lâcherez des néophytes pour un vol de trois cent mètres avec guidage radio.
Prenez le temps, sans chercher à trop vite compliquer les choses et vous finirez par les faire voler, les mains sur la barre de contrôle, couché, et en Médil bien sûr, car ça pardonne bien les erreurs.

Rassurez-vous la vallée prolifique en thermiques l’après-midi poussera les vieux pilotes à aller taquiner les « 3000 » pyrénéens tout proches, flirter même avec la frontière espagnole, avant de rentrer pour la soupe du soir.
Vous n’en réussirez pas moins, en plus de tout cela, et sous la baguette de Patrick dont je ne tairai pas le prénom, à former au passage un ou deux initiateurs, peut-être un accompagnateur grand vols s’il n’étouffe pas sous les papiers et puis obtenir une « qualif bi » pour les acharnés de la rotation sous spirale biplace, achevée récemment.

Il y a beaucoup de demandes en région Ile de France où vit le club, de gens qui veulent découvrir le delta et le vol libre. Accueillir ces jeunes sur place, les aider dans leurs premiers pas grâce à un matériel adéquat est possible et bien vivifiant pour le groupe surtout quand la moyenne d’âge pâlit au fil du temps.
Il y a une place pour une approche ludique, plus facile du vol et motivante pour les « anciens » prêts à distiller un peu d’expérience.

Le club qui organise chaque été un stage à la carte, avec hébergement et restauration en groupe ira à Casteron de Sos, en Espagne pour encadrer ses jeunes brevetés, et tout pilote intéressé par une pratique sportive mais aussi plus familiale de l’activité.

Claude TABEAU