Vols d’automne avec le PSUC

Un regard sur la manche à air, je lève l’aile, un pas, deux pas, je range les pieds et ferme le harnais. Ah, ça fait du bien de voler ! Ca faisait presque deux mois que je ne m’étais pas accrochée sous le delta. Il est vrai qu’on est début novembre. C’est le PSUC qui a organisé une sortie pour ce week-end prolongé. Heureusement, car seule, je ne serais probablement pas décidée.
Et dire que cinq jours avant le départ, les transporteurs routiers se sont mis en grève et ont bloqué les dépôts d’essence, ça s’annonçait difficile de rejoindre le site. Bip, bip, bip, c’est bon, ça tient. Deux jours avant le départ, nous étions six partants, et le lendemain, trois se sont désistés par peur des bouchons, de la panne sèche et autre tempête. En effet en cette saison, on sait à quoi s’attendre, mais là, aujourd’hui 8 novembre à Job, le plus haut dénivelé du Puy de Dôme sur les monts du Forez, il fait beau. La couverture nuageuse est maintenant de 4/8, et le plus frappant est cette douceur en l’air. Autant tout à l’heure, au décollage, le vent significatif nous a même fait hésiter, avant que les pilotes locaux avec lesquels nous avions rendez-vous arrivent, autant maintenant j’ai du +0,5m/s tout gentil depuis deux kilomètres.
C’est sympa, ils nous ont fait un briefing pour expliquer le site par ces conditions, et ont fait décoller un pilote en premier pour sonder la masse d’air, l’autre décollera en dernier quand Michel et Jean-Christophe seront en l’air. Ils ont même une voiture qui nous attend à l’atterro pour remonter chercher les véhicules ! Que c’est beau, ici. Les couleurs d’automne dans la vallée de la Limagne valent le survol. La vue est magnifique, le mariage des ocres et des roux lumineux avec le vert local est un régal pour les yeux, et le vario bipe régulièrement. Quelques 360 pour profiter pleinement du paysage et localiser les autres, je zérote tranquillement. Deux sont posés, deux sont en l’air. En radio, ils sont unanimes à exprimer leur joie de voler dans ces conditions. Il est temps d’aller atterrir. Approche, arrondi, poussé final. Je suis posée à la Forie, avec les autres. Nous replions nos ailes en évitant les bouses (n’est-ce pas Michel ?).
Ce soir, Thierry et Martine, nos hôtes deltistes nous ont invités à manger. Le séjour s’annonce très agréable.

Une optimiste